La Juve, City et Dortmund favoris de nos consultants pour la Ligue des Champions
Qui ira au bout ? Les experts de Proximus sont partagés, entre romantisme d’un côté et réalisme de l’autre.
- Publié le 12-02-2019 à 12h58
Qui ira au bout ? Les experts de Proximus sont partagés, entre romantisme d’un côté et réalisme de l’autre.
Marc Delire: "Je suis tombé amoureux de Dortmund"
“J’ai quand même le sentiment que le trophée va rester en Espagne. Pas forcément à Madrid mais à Barcelone sans être forcément objectif car c’est le cœur qui parle. Mais j’avoue que, cette saison, je suis tombé amoureux du Borussia Dortmund. Cette équipe apporte quelque chose qu’on avait un peu perdu, cette fantaisie oubliée. Attention, je ne vais pas dire que le Real n’était pas un beau vainqueur, non, mais j’ai envie d’avoir un peu d’inattendu, d’avoir quelque chose de surprenant. Cette équipe a les défauts de ses qualités avec une vraie fraîcheur dénuée de pragmatisme, de réalisme, comme elle l’a montré contre Hoffenheim ce week-end en se faisant remonter trois buts. J’adore son entraîneur, Lucien Favre, que j’ai eu l’occasion de rencontrer quand il était à Nice et qu’il avait affronté Zulte Waregem en Ligue Europa. Il a une vision du football qui est très simple, très fraîche, il ne complique ni le jeu de son équipe ni son métier. Cette simplicité le rend très intéressant avec des joueurs qui tournent autour des 21 ans et un Witsel qui est devenu un patron en prouvant qu’il y avait une vie après la Chine”.
Alex Teklak: "Ronaldo et la Ligue des Champions vont de pair"
“Par élimination, en voyant le tirage des 8es et les forces en présence, je vois la Juventus aller au bout même si la Juve et l’Atletico, mes deux équipes préférées, s’affrontent déjà. S’il fallait en choisir une, je pencherais donc pour la Juventus. Ronaldo et Ligue des champions vont de pair. Il est venu pour gagner une Ligue des champions supplémentaire. Il s’agit plus d’une intuition et d’un souhait. Il ne faut pas oublier que cette équipe a aussi joué deux finales sur ces quatre dernières années, qu’elle a l’habitude du très haut niveau. D’autres aspects entrent en ligne de compte : la Juve n’a plus la Coupe à jouer cette année, elle a beaucoup d’avance en championnat quand le FC Barcelone et le Real Madrid vont se battre pour le titre comme Manchester City et Liverpool vont le faire, d’autant que pour les Reds, en championnat, c’est un peu l’année ou jamais. C’est le favori idéal quand le Paris SG ressemble à une grande inconnue.”
Thomas Chatelle: "Ronaldo, argument massue de la Juventus"
“Par la force de l’habitude, j’hésite entre le FC Barcelone, Manchester City et la Juventus. Mais l’alignement des planètes me fait pencher pour la Juventus. Cette équipe a énormément mûri avec les années et puis, il y a Ronaldo, l’argument massue. Il change beaucoup de choses sur le terrain par son efficacité mais aussi dans l’approche psychologique. Pour les avoir vus contre Valence, les Turinois m’ont fait penser au Real de Zidane : ils n’ont pas spécialement bien joué mais ils ont été réalistes au bon moment avec Ronaldo dans le rôle du tueur, de celui qui déclenche tout. Cette équipe est hyperréaliste, hyperfactuelle, elle ne l’était pas forcément avant. Et puis, en championnat, elle est partie pour un solo et ne perdra pas de plumes au contraire des Anglais ou des Espagnols. Ronaldo était le chaînon manquant d’une équipe où Bonucci est revenu avec tout ce qu’il apporte défensivement et à la relance, où Chiellini pèse, sans oublier un Dybala. Le tout avec un entraîneur en place depuis un moment.”
Vincenzo Ciuro: "City, pour Guardiola"
“J’ai envie de dire Manchester City parce que cela fait longtemps qu’une équipe entraînée par Guardiola n’a plus soulevé le trophée. Ils sont encore meilleurs que l’an dernier parce qu’ils sont plus structurés défensivement même si tout n’est pas parfait dans ce registre, mais aussi parce que leurs joueurs clefs arrivent en forme au meilleur moment, à commencer par Kevin De Bruyne qui s’assimile à une recrue, lui qui n’a quasiment pas joué en première partie de saison. Il a montré à quel point il était important; c’est le cerveau de cette équipe avec ses passes laser, sa vision du jeu. Avec un KDB dans le top 10 mondial, s’il est débarrassé de ses soucis physiques, City peut viser cette C1 parce que quand il est à 100 %, il est hors norme. Et il n’est pas seul, il suffit de voir Bernardo Silva, fascinant par sa lecture du jeu, qui a un tel impact sur la production offensive de City. Il y a aussi une question de philosophie : j’aimerais bien que celle de Guardiola triomphe à l’heure où le réalisme et l’efficacité ont dominé le monde du football ces dernières années.”